Devenir Plâtrier : avenir, formation, salaire

Bien que le métier de plâtrier soit fermement ancré dans la tradition, ces dernières décennies ont vu de profondes évolutions.

 Les produits de plâtre sec, sous forme de carreaux ou de plaques, permettent désormais de créer des cloisons rapidement, là ou il fallait auparavant un long travail de préparation.

C’est ainsi qu’est apparu le métier plaquiste. Utilisant sa visseuse et ses bandes a joints, on retrouve désormais cet ouvrier sur la plupart des chantiers.

Métier Plâtrier

En quoi consiste le métier de plaquiste ?

Exerçant son travail dans le second œuvre, c’est le plus souvent à l’intérieur qu’il travaille, car son métier est de monter des cloisons à l’aide de plaques de plâtre.

  1. D’après les plans établis par l’architecte, ou d’après un schéma d’installation, le plaquiste doit le plus souvent monter des rails métalliques qui serviront de support aux plaques de plâtre.
  2. Il les fixe solidement au sol, au mur et au plafond, puis pose s’il en est besoin de l’isolant, tant phonique que thermique.
  3. L’électricien peut passer à ce moment-là pour passer des câbles dans la cloison, avant qu’elle ne soit terminée.
  4. Une fois cela fait, il peut disposer les plaques et les visser sur les rails. Le mur est désormais construit.
  5. Il reste au plaquiste à poser une bande de joint, faire les enduits, puis poncer le tout afin d’obtenir une surface propre et nette.
  6. C’est ensuite le peintre, ou le carreleur, qui viennent s’occuper de l’étape de la finition.
  7. Le plaquiste construit également, avec des techniques similaires, les doublages, faux plafonds, coffrages, et autres parties architecturales en assemblage de plaques.

Les qualités pour devenir plaquiste

Être platier plaquiste n’est pas un métier de tout repos, et il est nécessaire d’avoir certaines qualités pour pouvoir l’aborder sereinement.

Pour commencer, il faut avoir une parfaite forme physique. Ce travail exige de porter de lourdes plaques de plâtre à longueur de semaine, et il faut pouvoir le faire sans se blesser.

Pour cette raison, tout plaquer pour devenir plaquiste a 50 ans n’est pas recommandé, à moins d’être habitué aux tâches physiques qui sollicitent le dos.

Toutefois, l’un des avantages du plaquiste est qu’il travaille quasiment toujours à l’intérieur des bâtiments. Il n’est donc pas sujet aux intempéries.

Il faut aussi être capable de travailler dans des endroits poussiéreux. Outre la poussière normale soulevée par un chantier de construction, la découpe des plaques à la bonne dimension, ainsi que le ponçage, génèrent une poussière importante. Les personnes à la respiration fragile ou asthmatiques devraient donc éviter ce plan de carrière.

Être apte au travail d’équipe est une nécessité. Le plaquiste n’est que rarement seul sur le chantier, suivant l’étude de poste plaquiste, et doit le plus souvent composer avec ses collègues et les autres corps de métier pour pouvoir travailler efficacement.

Comme pour tout travail dans le BTP, il faut porter une attention toute particulière à la sécurité. Le port des EPI (Équipement de protection individuelle) est bien sûr obligatoire sur les chantiers.

Enfin, l’exigence du travail bien fait est un prérequis important. Après le plâtrier plaquiste, le seul intervenant sur les surfaces des cloisons est le peintre, qui viendra mettre en couleur le moindre défaut qu’aurait laissé un travail mal réalisé. C’est pourquoi il est primordial que le plaquiste ait toujours a cœur de fournir un travail d’une finition irréprochable.

La prise de mesure est primordiale au cours de l’exercice du métier de plaquiste. Un minimum de mathématiques simples est un plus non négligeable. Il faut aussi un bon sens de la représentation dans l’espace.

Il faut aussi pouvoir analyser et comprendre un plan. Souvent c’est le seul document qui lui sera donné pour savoir ou construire les cloisons.

Être à l’aise avec son matériel sera indispensable à tout bon plaquiste. Niveau, équerre, visseuse, scie, mais aussi échafaudage qu’il faut monter parfois, ponceuse girafe…

Il est souhaitable que le plaquiste s’approprie les bases des métiers qui lui sont complémentaires : il est bon de savoir, au moins dans les grandes lignes, ce que comptent faire les électriciens, les peintres, les carreleurs auprès des cloisons.

Comment devenir plaquiste ? Formations et diplômes

Plusieurs formations peuvent mener à ce métier.

Certaines sont courtes, d’autres plus longues. Bien sûr toutes ne proposent pas le même approfondissement de connaissances.

Il est impossible de devenir plaquiste sans diplôme, car il touche au bâti, mais l’on peut facilement faire une formation plaquiste en alternance.

Comment devenir plaquiste

Une formation plaquiste à distance est difficilement envisageable.

  • Au niveau du CAP, on peut faire un CAP plâtrier-plaquiste, pour acquérir la base du métier de plâtrier plaquiste, ou un CAP staffeur-ornemaniste, plus orienté vers les décors, moulures, staffs.
  • un BEP finition, plâtre et préfabriqués est aussi envisageable
  • Si l’on souhaite pousser plus loin la formation, il est possible de faire une MC (Mention Complémentaire) plaquiste, équivalente à CAP+1 an.
  • Au niveau bac, un Bac pro aménagement et finition du bâtiment est généraliste, mais suffisant pour devenir plaquiste.
  • Niveau bac toujours il est possible aussi de faire un Brevet professionnel (BP) métiers du plâtre et de l’isolation. Cela prépare spécifiquement à devenir plâtrier plaquiste, travaillant tant avec des produits secs (plaques ou carreaux de plâtre) que humides (enduits de plâtres…).
  • Pour pousser les compétences bien plus loin, un BTS aménagement finition, équivalent à un Bac+2, permet d’acquérir les connaissances nécessaires du plâtrier, mais bien plus encore.
  • Les plâtriers plaquistes possédant les plus hauts niveaux de diplôme sont amenés à être conducteur de travaux ou chef d’équipe aménagement finition. Ces postes peuvent aussi être les débouchés plaquiste des ouvriers qui progressent dans leur carrière.
  • Enfin, un titre professionnel (TP) Plaquiste-plâtrier peut vous être délivré auprès de l’AFPA, vous permettant de revendiquer cette profession.

Le prix formation plaquiste est en général pris en charge par le système éducatif.

Reconversion

Dans le cadre d’une reconversion plaquiste, diverses aides sont à chercher, auprès de pôle emploi, mais aussi éventuellement des aides régionales.


Une formation AFPA sera la plupart du temps un passage obligé, mais il est aussi possible de faire une VAE plaquiste (validation des acquis de l’expérience) pour gagner du temps sur les études.

Salaire moyen

Le salaire d’un plaquiste par mois dépend entre autres de son niveau d’études, de son ancienneté dans l’entreprise et de ses compétences.

  • Ainsi le salaire aide plaquiste a tendance a ne pas décoller du SMIC
  • Un plaquiste commence quoi qu’il en soit en général sa carrière aux alentours du SMIC, mais le salaire plaquiste par mois moyen d’un ouvrier expérimenté est au-dessus de 2000 €.
  • En intérim, le salaire plaquiste est en général situé entre 11 et 13 € de l’heure.

Parité

Malheureusement, les femmes plaquistes gagnent en moyenne 14 % de moins que leurs homologues masculins. À noter qu’elles sont plus rares dans les métiers du BTP que leurs homonymes masculins, mais les mentalités changent peu à peu, fort heureusement !

Plaquiste, métier demandé : accès à l’emploi

Le BTP est en ce moment en pleine expansion, et le métier de plaquiste n’est pas à la traîne.

Les entreprises ont tendance à embaucher ces dernières années, avec un volume de 2500 nouveaux emplois par an, et avec la demande, les salaires augmentent.

Les matériaux et les techniques de pose sont en constante évolution, et les plaques de plâtre se transforment peu à peu en matériaux composites ou recyclés, notamment dans l’éco-construction.

Quelles sont les obligations des plaquistes ?

Un plaquiste à son compte à des obligations que n’a pas un salarié. Il est indispensable de les connaître pour pouvoir assurer son travail correctement.

Préalablement à toute intervention, un artisan plâtrier doit afficher de manière évidente ses tarifs dans ses locaux, s’il en a. Dans le cas ou un plâtrier n’aurait pas de locaux d’accueil du public, il est tenu de fournir ses tarifs à chaque client sur un document avant tout travail.

Il doit obligatoirement présenter un devis à ses clients au-dessus de 150 €. Les chantiers en dessous de ce tarif étant rare, c’est un réflexe quasi systématique.

Au cours de son travail, il doit toujours agir en connaissance et en fonction du DTU (Document Technique Unifié), qui précise la portée de son travail en termes de qualité et de normes.

Une facture doit aussi être présentée obligatoirement au client.

Artisan plaquiste

Pour devenir plaquiste en tant qu’artisan, il faut obligatoirement passer par la CMA (chambre des métiers et de l’artisanat).

Cet organisme a en effet pour rôle de vérifier que les potentiels artisans ont bien le niveau requis pour se revendiquer comme tels.

Il est donc obligatoire, pour devenir artisan plâtrier plaquiste, de pouvoir justifier de 3 ans d’expérience dans ce métier.

Une autre solution est de pouvoir justifier d’être diplômé d’une formation de plaquiste, ce qui autorise le départ immédiat de l’activité pour la CMA.

Plâtrier, un métier en essor

Le métier de plâtrier plaquiste est-il fait pour vous ? Vous devriez maintenant avoir toutes les clefs en main pour pouvoir vous décider.

Il s’agit certes d’un métier dur, mais en plein essor et qui permet de se former pour savoir toujours mieux travailler.

Le marché de l’emploi est favorable, alors si ce métier vous plaît, n’hésitez pas à vous lancer ! Des dizaines d’entreprises du BTP attendent des postulants. C’est le moment !